Foto:
Jorge Uesera Guerra
Mariposa residenciada en flor.
Momento efímero
cuando la mariposa, con sus antenas amarillas, se posa eternalmente en la planta,
con sus espadas de pétalo, y hay alguien allí para fotografiarlo.
¿Vieron el color
de la flor, cómo rima con el color de las orillas de las alas de la mariposa?
¿Ya vieron?
¿La arquitectura
inestimable del insecto, su tan firme, como delicada, postura?
Quizá esto fue
tomado a esa hora cuando las mariposas salen a calentarse bajo el revolver
caliente de la mañana.
Pero en términos
reales, allí no hay tiempo. Y si hay tiempo, es más como una eternidad, una
larga paciencia.
Note usted la
sensibilidad del fotógrafo, su capacidad de sostener una situación vulnerable –hiperacercarse
a ella sin quebrarla.
El fotógrafo, que
vive en Genolier, Suiza, en un paraje inacabable de episodios naturales, sale a
buscar estas imágenes del día, y le dedica a ello diez horas por semana.
Se llama Jorge
Guerra. Uesera. El de las Ueseradas. Mantengo con él una relación internética:
antes me enviaba sus fotos al correo, hoy más que nada nos cruzamos en
facebook, y yo leo sus posts, y él lee los míos, y a veces me los comenta. Me
cae bien.
Nació en la
Antigua. Dice que estaba “destinado a ser sirviente en una casa de gente de
pisto; mis viejos, al oponerse a tal destino, se encontraron en la miseria”.
Luego terminó una
carrera de magisterio, y eventualmente se fue a Suiza con cien quetzales, y un
ticket de ida.
Allí trabaja
ahora, en la rama de la psicogeriatría.
Por demás, es
maratonista.
Y, bueno, es fotógrafo.
La mayoría de sus
fotos las toma en “una reserva donde los robles son reyes”, “sobre una bolsa de
agua fósil que data del descongelamiento del glaciar del Ródano”, y “donde la
fauna y la flora se reproducen en toda libertad”.
(Y yo simpatizo
con estas fotos suyas de entornos naturales, mayormente porque yo crecí en uno
de ellos: un bosque milagroso a la periferia de la ciudad. A veces ponía la
mano en una rama, y resultaba ser un quiebrapalitos gigantesco. Lo cual era
siempre terrible y hermoso.)
Las fotos de Jorge
son puro amor a la naturaleza, puro amor visual por la vida, con pacientes
acercamiento prodigiosos–minuciosos, en donde se le ven los pelitos al insecto
o a la planta. El insecto y la planta están allí, anónimos, milagreando,
milagreando.
En esas fotos de Jorge hay telarañas, libélulas,
mariposas, grillos, pájaros cercanos y distantes, ranas, reptiles, mamíferos,
gamuzas.
Hay bejucos, proliferaciones de hongos, hojas,
flores, cerros suizos, imponentes pequeños musgos, verdores, plantas.
Hay rocíos, hay muchos espejos de agua.
Y hay la luz del
sol, impactándolo todo.
Ustedes
encontrarán en la página de facebook de este buen artista (busquen el nombre Jorge
Uesera Guerra) más fotografías suyas.
(Fotosíntesis
publicada el 18 de octubre de 2013)
Hay espejos que no se cambian por oros; son los espejos del alma.
ResponderBorrarMerci pour ce beau texte, qui - me semble-t-il, correspond bien à ce que recherche Jorge à travers sa recherche photographique. Andrée
ResponderBorrarPapillon demeurant sur une fleur.
ResponderBorrarMoment éphémère où le papillon, avec ses antennes jaunes, se pose éternellement sur la plante, avec ses épées de pétales, et quelqu'un est là pour prendre une photo.
Vous avez vu la couleur de la fleur, comme elle rime avec la couleur du bord des ailes du papillon? C'est bon?
L'architecture inestimable de l'insecte, sa posture ferme, mais délicate?
Ça a peut-être été pris à l'heure où les papillons sortent se réchauffer dans les chauds remous du matin.
Mais en réalité, le temps n'entre ici pas en jeu. Et si s'était le cas, se serait sous la forme d'une éternité, d'une longue patience.
Notez la sensibilité du photographe, sa capacité à maintenir une situation vulnérable - l'approcher de près sans la briser.
Le photographe, qui vit à Genolier, dans un lieu immense d'épisodes naturels, part à la recherche de ces images du jour, et ce dix heures par semaines.
Il s'appelle Jorge Guerra, dit Uesera. Celui des Ueseradas. J'entretiens avec lui une relation internétique: autrefois il m'envoyait ses photos par courrier, aujourd'hui on se croise plutôt sur facebook, je lis ses posts, il lit les miens, me les commente parfois. Je l'aime bien.
Il est né à Antigua Guatemala. Il dit avoir été « destiné à être domestique dans une maison friquée; mes vieux, refusant un tel destin, se sont retrouvés dans la misère ».
Par la suite il est devenu professeur, et s'est fortuitement retrouvé en Suisse avec cent quetzales, et un aller-simple.
Aujourd'hui il y travaille, dans la psychogériatrie.
Pour le reste, il est marathonien.
Et photographe, donc.
Il prend la plupart de ses photos dans « un réserve où les chênes sont rois », « sur une poche d'eau datant de la fonte du glacier de Rhone », « où la faune et la flore se reproduisent en toute liberté ».
(Je sympathise avec cette galerie de recoins naturels, surtout pour avoir grandit dans l'un d'eux: une forêt enchantée à la périphérie de la ville. Je mettais parfois la main sur une branche, et celle-ci se révélait être un phasme gigantesque. C'était à chaque fois terrible et charmant.)
Les photos de Jorge sont pur amour de la nature, pur amour visuel de la vie, faites de patientes approches prodigieuses-minutieuses, où l'on voit les poils de l'insecte ou de la plante. L'insecte et la plante sont là, anonymes, miraculeux, miraculeux.
Dans les photos de Jorge il y a toiles d'araignée, libellules, papillons, grillons, oiseaux proches ou lointains , grenouilles, reptiles, mammifères, chamois.
Il y a lianes, proliférations de champignons, feuilles, fleurs, monts suisses, imposantes petites mousses, poussées de champignons, verdeurs, plantes.
Et il y a la lumière du soleil, se répercutant sur tout.
Vous trouverez plus de photos sur la page facebook de ce bon artiste (cherchez le nom de Jorge Uesera Guerra).